Le directeur général de la banque italienne a indiqué qu’il...
Read More10 mars 2022 – rédigé par Gilles DE BOURROUSSE
Ce dernier inclut des provisions additionnelles de l’ordre de 100M€ liés la révision à la hausse des objectifs
de cessions de créances douteuses. En termes d’efficacité opérationnelle, le coefficient d’exploitation
La qualité des actifs poursuit son normalisation. Le coût du risque annualisé s’établit à 83bps sur les 9M2021 (vs 98bps l’an passé) mais il incorpore 35bps d’éléments particuliers « non-core » liés aux cessions de créances douteuses au T2 – projet Rockets- et futures et au durcissement des critères des encours classés Stage 2. Le taux de créances douteuses continue à reculer, à 5.8% (vs 6.2% au T2 et 7.8% fin 2020) grâce au projet Rockets notamment (titrisation des créances irrecouvrables), un niveau qui demeure supérieur aux principaux acteurs domestiques et la moyenne nationale (5.1% au T2). En tenant compte des cessions prévues, il devrait chuter à 5.3%. Le taux de couverture est stable séquentiellement à 54% et en léger recul par rapport à 2020 (56%). Si ce niveau peut paraître modéré, il convient de rappeler que 65% des créances douteuses sont gagées par des actifs.
Sur les 16.2Md€ d’encours initiaux bénéficiant de moratoires, 12Md€ avaient expiré fin septembre, avec un taux de défaut pour l’instant limité de 1%. Les encours résiduels sous moratoire atteignent 4.2Md€ (0.2Md€ particuliers et 4Md€ entreprises) et ont à 71% un risque faible ou moyen selon BPM. Ceux présentant un risque moyen-élevé à élevé (29% ou 1.2Md€) sont apparemment étroitement surveillés par la banque.
La liquidité demeure solide. Le groupe affiche fin au T3 2021 un ratio LCR de 209% (vs 216% au T2 et 191% en 2020). Il a bénéficié à l’instar de ses pairs, des opérations de TLTRO mais aussi de l’augmentation des dépôts. Les actifs non gagés, de 12.3Md€, représentent 6% du total de bilan (vs 16.5Md€ et 8% fin 2020), auxquels s’ajoutent notamment un surplus de dépôts à la BCE de 6.1Md€ en moyenne sur les 9M (et 8.3Md€ fin septembre) et d’autres facilités de dépôts au jour le jour à la BCE de 13.9Md€ en moyenne (19Md€ fin septembre). Les échéances de dettes placées auprès des institutionnels sont limitées : 0.65Md€ au T4, 3.75Md€ en 2022 et 1.9Md€ en 2023. En termes de financements, le groupe dispose d’une large base de dépôts qui représente les deux tiers de ses sources de financement et les financements BCE (37.5Md€) 19%, soit une contribution significative.
Les ratios de solvabilté progressent à nouveau sur le trimestre. Le ratio CET1 Fully Loaded passe ainsi de 12.9% à 13.3%, grâce notamment à la génération des résultats nette des dividendes et coupons d’AT1 (+11bps) et à un impact positif sur les risques pondérés (+36bps) découlant notamment de l’amélioration des paramètres de risque. Le ratio CET1 phased-in s’établit à 14.5% (vs 14.1% au T1). La distance au seuil déclenchant la suspension des dividendes et des coupons d’AT1 (MDA Buffer) atteint 594bps (vs 539bps au T2, une distance qui demeure confortable.
La banque a aussi présenté son plan stratégique 2021-2024, assez prudent et réaliste, qui prévoit notamment de monter à 100% dans les sociétés communes de bancassurance (actuellement majoritairement détenues par Cattolica en non-vie et Covea en vie).